Arfons, petit village paisible du Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc, a été témoin de nombreux événements. Détruit plusieurs fois mais toujours reconstruit, il a été, durant la Seconde Guerre Mondiale, le théâtre d’un affrontement héroïque entre 18 résistants du Corps Franc de la Montagne Noire et un régiment de soldats allemands.
Arfons vient du latin orbi fontes qui signifie « sources cachées ». En effet, ce village est entouré de nombreuses sources, vénérées par les romains. Construit vers 1150 par les chevaliers de Saint Jean de Jérusalem, Arfons est un petit village paisible de 179 habitants, situé dans le Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc. Les forêts qui l’entourent sont l’origine de nombreuses légendes et ont été le théâtre de nombreux événements. Calme et tranquille, le village d’Arfons ? Aujourd’hui oui, mais l’histoire nous indique qu’il n’en a pas toujours été ainsi. Détruit une première fois par un Seigneur local, il a été reconstruit durant les croisades pour se faire à nouveau raser par les anglais lors de la Guerre de Cent Ans. Il en fallait cependant plus que ça pour anéantir le village, qui se reconstruisit une nouvelle fois malgré la présence de nombreux brigands qui pillaient régulièrement la région. Durant la Seconde Guerre Mondiale, le petit village d’Arfons a fait preuve d’un grand courage le 20 juillet 1944 lorsque 18 résistants tinrent tête à un régiment allemand dans le lieu-dit La Prune. Et ce n’est pas tout ! Le Corps Franc de la Montagne Noire, regroupé dans des anciens camps des Chantiers de Jeunesses de Pétain, non loin d’Arfons et constitué d’environ 900 hommes, constitua une grande résistance durant la guerre, allant même jusqu’à défiler à Revel, un 14 Juillet.
Légende locale : la Pierre de Miamont
Cette pierre, située sur le bord d’un chemin de la forêt d’Arfons, est gravée d’un étrange symbole, que l’on pense être un ancien blason. Les personnes souffrant de maladies venaient déposer une pièce aux pieds de cette stèle dans l’espoir de guérir. Si un passant ramassait cette pièce, il attrapait la maladie de son possesseur, et devait la reposer à l’endroit trouvé pour se défaire de cette malédiction.
Lors de sa construction, Arfons contenait un fort, un hôpital et une sauveté, dont on voit encore les limites grâce à la croix de Montalric et la croix des Fangasses. De nos jours, il ne reste comme traces qu’une chapelle datant du XIVème siècle, et le nom du lieu-dit « les escudies », qui signifie « écuyers » et qui indique l’endroit où se trouvaient les écuries.