Noms et Expressions

Avoir la cagne : avoir la flemme, de l’occitan canha : presse, fainéantise.
Être dans la panade : avoir des soucis, être dans la misère. Vient de l’occitan panada : soupe de mauvaise qualité à base de pain, considérée comme le plat du pauvre.
Qu’es aquò ? : qu’est-ce que c’est ?
Que dalle : rien du tout, de l’occitan Que d’ala : que de l’aile ! (il n’y a pas beaucoup à manger dans une aile).

Bader : du verbe badar : regarder avec curiosité / demeurer sans rien faire.
Bouléguer : du verbe bolegar : remuer, s’agiter.
Cramer : du verbe cramar : brûler.
Escagasser : abîmer, du verbe escagassar : écraser, aplatir.
Espanter : surprendre ; du verbe espantar : stupéfier, étonner extrêmement.
Ensuquer : ennuyer par / endormir, du verbe ensucar : assommer.
Fada : fou, de fada : fée.
La castagne : de castanha, la châtaigne.
Pitchou : un enfant / un petit, de l’adjectif pichon : petit.
Poutou : un bisou, de poton : le baiser.
Ronquer : dormir profondément, du verbe roncar : ronfler.
Roumeguer : du verbe romegar : râler, ronchonner.
Un morfale : personne qui mange avidement, de morfal : bâfreur goinfre.
Une bougne : de bonha : bosse, enflure.

Adieu ! : bonjour/ au revoir.
Dia / Boudu ! : interjections de surprise, d’agacement.
E bé ! : eh bien ! De l’occitan ben : bien.
Macarel ! : exclamation de surprise, de l’occitan macarèl : maquereau, proxénète.
Té ! : tiens ! Du verbe occitan tener à l’impératif : ten !

Los cats fan pas de chins : Les chats ne font pas des chiens (Tel père tel fils).
Es coma demandar de peras a un pibol : C'est comme demander des poires à un peuplier.
De raça lo chin caça : Un chien de race sera bon chasseur (Le talent est héréditaire).
Lo que se vei se pòt pas amagar : Ce qui se voit ne peut se cacher (Il est inutile de nier l'évidence).
Un pèl de cabra a pas jamai estofat un lop : Un poil de chèvre n'a jamais étouffé un loup (Il ne faut pas s'inquiéter pour des broutilles).
Aquò manja pas de pan : Ça ne mange pas de pain (Ça ne coûte rien).
Tant espèras, tant auràs : Autant tu espères, autant tu auras (L'espoir fait vivre).
I a un temps que trempa, un autre que destrampa : Il y a un temps qui mouille, un autre qui sèche (Après la pluie vient le beau temps).
A Santa Agata, lo temps se gasta : À la Sainte-Agathe, le temps se gâte.
L'aiga va totjorn d'aval : L'eau va toujours en bas (Les choses sont ce qu'elles sont).
Val mai un que sàp que cent que cercan : Mieux vaut un qui sait que cent qui cherchent.
Plòu totjorn sus los pus bahats : Il pleut toujours sur les plus mouillés (Un malheur n'arrive jamais seul).