Cahuzac-sur-Vère

Datant de l’ère romaine, Cahuzac-sur-Vère a su faire face aux multiples guerres, sans broncher. Commune de naissance de Eugénie et Maurice de Guérin, c’est une terre de légende qui inspira ces écrivains.

Cahuzac vient du nom romain Caius, ancien propriétaire du site, et du suffixe « ac » tiré de l’occitan, qui signifie « propriété de ». L’évolution de la langue occitane a transformé le nom en « Caisac » puis en « Causac » avant de devenir « Cahuzac ».

L’histoire de Cahuzac-sur-Vère est commune aux guerres qui firent rage dans la région. Cette ville a su perdurer malgré les conflits : elle a résisté au sac de la ville par les soldats du prévôt de Vieux en 1260, puis au pillage de la région par les anglais durant la Guerre de Cent ans, en fournissant 50 hommes à la petite armée qui lutta contre l’envahisseur, et elle accueillit, lors des guerres de religion, tous les catholiques chassés des villes protestantes.

Légende locale : la bergère et le Saint Sacrement

Eugénie de Guérin, dans une lettre à son frère, raconte une légende qu’elle aurait entendu d’une vieille femme de la ville. Au Moyen-Age, une jeune bergère aurait volé le saint sacrement de l’église, pour le déposer sous un rosier de la forêt environnante. Cependant, un berger, ayant assisté à la scène, alla tout rapporter aux prêtres, qui se hâtèrent de récupérer le bien de l’église pour le remettre à sa place. La jeune fille, accusée de vol, fut interrogée, et elle confia qu’elle n’avait pas commis ce larcin dans le but de causer du tort. Elle souhaitait seulement le mettre dans la forêt où, se disait-elle, Dieu serait aussi bien que dans une église. Un ange descendit alors du ciel pour lui annoncer son pardon. Cependant, ne pouvant laisser vivre une personne ayant commis un tel vol, les prêtres la condamnèrent au bucher.

Ils ont vécu ici

Eugénie et Maurice de Guérin, nés au château du Cayla, sont des écrivains et poètes romantiques du XIXème siècle.

Jean Joseph d’Hautpoul est un général de la révolution et du 1er Empire, né au château de Salettes, à Cahuzac. Ce général a su mener ses troupes à la victoire dans la bataille d’Austerlitz et dans celle de Iéna, ce qui lui vaut d’être inhumé au Panthéon.