Construite sur une petite bande de terre, la ville de Lisle-sur-Tarn est très ancienne. Seule bastide à posséder un port, elle s’est beaucoup développé jusqu’au XVIème siècle où elle fut mise à sac.
Le nom de Lisle-sur-Tarn est dû à l’endroit où la ville fut construite, sur une petite bande de terre du Tarn appelé alors Yla. Par la suite, « Yla » est devenu « Isla » puis « Isle » avant de se changer en « Lisle ».
La présence d’êtres humains à l’endroit de l’actuelle ville de Lisle-sur-Tarn remonte à l’époque de la préhistoire, mais la citée à proprement parler fut construite en 1229, à la fin de la Croisade contre les Albigeois. À ce moment-là, Raymond VII désirait bâtir une nouvelle ville pour remplacer le Castel de Montégut, dont les croisés avaient ordonné la destruction. Lisle-sur-Tarn est la seule bastide tarnaise à posséder un port, ce qui contribua fortement au développement de la ville, avec de nombreux échanges par voie d’eau : on transportait aussi bien des passagers que des produits locaux, comme le vin, les céréales ou le pastel. Cette prospérité fut mise à mal en octobre 1537, lorsque Joachim de Monluc pilla la ville, mais peu à peu, Lisle-sur-Tarn retrouva son importance, tant et si bien qu’elle accueille en 1579, par ordre du roi Henri III, une chambre mi-partie, autrement dit mi catholique, mi protestante, afin de faire la justice du Languedoc.
La ville est originale dans le tracé perpendiculaire de ses rues, avec 4 quartiers délimités par 4 portes fortifiées. Sa place est une des plus grandes place à arcades des bastides du sud-ouest. On trouve aussi l’Église Notre Dame de la Jonquière, datant du XIII-XIVème siècle et faite en art gothique, construite sur une ancienne église d’art roman, ont le clocher fait 41 mètres de hauteur.