Village marqué par l’infortune, Boissezon a été victime des Guerres de Religion, en étant occupé par les Réformés du Duc de Rohan, puis par les catholiques du Duc de Montmorency, qui les chassa du château. Mis à sac par le Vicomte de Paulin en 1575, les habitants n’échappent pas à la pauvreté, ni plus tard aux pestes, et aux inondations.
Le nom de Boissezon vient du latin buxodunum qui signifie « ensemble de buis ». Ce village a donné son nom aux Seigneurs de Boissezon, puissants châtelains de Lombers.
Le village de Boissezon a été marqué par l’infortune. Son château, dont il ne reste aujourd’hui que la tour du guetteur, a été successivement occupé par les Réformés du Duc de Rohan et par les catholiques du Duc de Montmorency, avant d’être démoli par le Vicomte de Paulin en 1575. Ce dernier rançonne les habitants, condamnés alors à vivre dans une extrême pauvreté, ce qui les oblige à célébrer l’office dans une maison louée, faute de pouvoir reconstruire une église. En 1630, une vague de peste se propage dans la région, et Boissezon n’échappe pas au fléau. Un cimetière est construit en dehors du village pour éviter la contagion, dont l’emplacement est encore visible de nos jours par une croix. Cependant, les malheurs ne s’arrêtent pas là : en 1709, la peste sévit une nouvelle fois, en raison d’un hiver rude qui causa une disette, et en 1768, une inondation cause des ravages dans le village. Un peu plus tard, en 1792, 25 hommes sont réclamés à Boissezon pour faire la guerre, et les Commissaires Enquêteurs, chargés de trouver les réfractaires, nombreux dans le village, sont accueillis pas des pierres et des et des quolibets. Ils reviennent alors accompagnés de 400 soldats pour maîtriser les habitants.
Légende locale : La salimonde
La salimonde est une belle femme, parfois assimilée à une nymphe, qui ne sort qu’au moment de la chandeleur, une pomme à la main. La légende raconte que, si elle la croquait, les récoltes seraient bonnes. Dans le cas inverses, cela annonçait une mauvaise année pour l’agriculture. Pierre Borel, érudit français du XVIIème siècle, évoque une sauvageonne vivant dans les bois, qui, selon les villageois, serait la salimonde.
Ils ont vécu ici
Le footballeur Pierre Bernard et le rugbyman Hervé Larrue sont tous les deux nés à Boissezon.